station de traitement des eaux résiduaires urbaines de As Samra (Jordanie)
Le projet de la station d’épuration de Samra est un partenariat public-privé (PPP) pour une infrastructure publique en Jordanie portant sur le financement de la construction et de l’exploitation pour une durée de 25 ans. Confié à SUEZ et ses partenaires, c'est le premier projet de type BOT en Jordanie, le premier projet de type BOT soutenu par l’USAID. Il est un maillon essentiel du développement social, environnemental et économique en Jordanie. L’agence suédoise de coopération internationale (SIDA) a financé l’assistance technique pendant toute la phase d’élaboration, la construction, la mise en service ainsi que pendant les 18 mois d’exploitation commerciale du projet. Le consultant suédois SWECO a accompagné le projet.
caractéristiques du projet
- Fournir un traitement des eaux usées à la pointe de la technologie
- Remplacer le traitement par lagunes aujourd’hui saturé
- Produire un effluent de qualité conforme aux normes jordaniennes
- Permettre la réutilisation de l’eau dépolluée pour l’irrigation agricole en toute sécurité
- Eliminer toute nuisance olfactive
- Produire du compost à partir des boues digérées
- Utiliser le biogaz issu des digesteurs de boue pour produire de l’énergie thermique et électrique
- Produire de l’électricité à partir de l’énergie hydraulique d’entrée et de sortie d’usine
filière de traitement de l’eau
entrée d’eau brute
- L'eau brute provenant de l'installation de prétraitement Ain Ghazal traverse un tuyau de Ø 1500 mm et deux turbines Pelton afin de produire de l'électricité.
- La sortie des turbines rejoint l’arrivée d’eau brute des stations de pompage de Zarqa et Hashimiyya. Le débit est distribué sur deux bassins permettant le dessablage et l’élimination de sulfure.
prétraitement & décantation primaire
- Deux dessableurs (19,6 m x 13,0 m) avec une unité de volume de 1535 m³ et un temps de séjour hydraulique moyen (THS) de 16 minutes
- Deux réservoirs d'élimination de sulfure, chaque réservoir constitué de deux zones aérées en série, chaque zone a une capacité de 2 300 m³. Le chlorure ferrique est injecté en tant que catalyseur pour l'élimination du sulfure
- Une décantation primaire dans 5 réservoirs
- 4 réservoirs de 67 m x 25 m chacun
- un réservoir de 80 m x 25 m
traitement biologique
Onze réacteurs biologiques (26 200 m³ chacun) composé de trois zones de traitement différentes :
- La dénitrification dans la zone anoxique
- Elimination du carbone et nitrification dans la zone oxique 1
- La nitrification dans la zone oxique 2
clarification
L'effluent du processus de boues activées est réparti dans onze clarificateurs secondaires, de Ø 54 m chacun. La biomasse et les matières en suspension une fois décantées, sont recyclées dans des bassins d'aération. Les boues en excès sont pompées vers des unités de flottation pour l'épaississement.
chloration
L'effluent clarifié issu des décanteurs secondaires est dirigé vers neuf bassins flux pistons à contact de chlore pour sa désinfection finale.
traitement des boues
Les boues issues des décanteurs primaires sont épaissies dans trois épaississeurs circulaires couverts d’un diamètre de 23 m chacun. Les boues biologiques issues des bassins d’aération sont épaissies dans trois flottateurs à air dissous (DAF) couverts de 18 m de diamètre. Ces deux flux sont mélangés dans une cuve couverte de 98 m³ avant d’être pompés vers quatre digesteurs anaérobies de 15 900 m³ chacun. Les boues séjournent dans les digesteurs à 35ºC pendant trois semaines où elles sont soigneusement mélangées par des Cannon® Mixers à l’aide de biogaz comprimé recyclé.
Le chauffage des boues recyclées s’effectue grâce à l’eau chaude récupérée par le refroidissement des moteurs dans un échangeur thermique tubulaire. Les boues digérées s’écoulent vers la cuve de stockage dédiée. Elles sont alors pompées vers 25 bacs d’évaporation solaire où elles sont séchées à 30 % de siccité. Si besoin, de la chaux peut être utilisée pour stabiliser les boues.
épuration du biogaz
Le biogaz produit dans les digesteurs est stocké dans deux gazomètres d’une capacité de 5000 m³ chacun. Il subit une désulfuration avant d’alimenter cinq groupes électrogènes pour produire de l’électricité.