influence de l'environnement de la station (esthétique, odeurs, bruits): la compacité
Temps de lecture :Le choix du procédé participe aussi largement aux attentes environnementales:
- par exemple, une station construite dans un tissu urbain ou résidentiel doit occuper un minimum de place pour s’intégrer le mieux possible au site (esthétique, architecture), et tendre vers un objectif « zéro nuisance » (bruits, odeurs) par une couverture totale des ouvrages ;
- ou, à objectifs fixés, une filière peut se concevoir avec des ouvrages de tailles très différentes. Or, les petits ouvrages s’adaptent mieux aux objectifs environnementaux ambitieux.
Les technologies modernes permettent de réduire l’encombrement des stations et ainsi de faciliter leur insertion :
- la décantation primaire lamellaire appliquée au traitement des eaux résiduaires (procédés Sédipac ou Sédipac 3D réduisant la surface de 3 à 4 fois, Densadeg 2D ou 4D de 5 à 7 fois) a fait évoluer vers la compacité la traditionnelle décantation primaire ;
- la biofiltration (procédé Biofor) peut remplacer utilement les réacteurs et clarificateurs des boues activées, et suivant les cas, diminuer l’emprise par un facteur de 4 à 7 ;
- la filtration membranaire peut se substituer à la clarification finale pour séparer la boue de l’eau traitée (procédé UItrafor), comme le montre la station d’épuration d’Orléans équipée de ce procédé, qui a permis d’intégrer parfaitement l’usine dans son environnement.
Compacts, ces ouvrages sont aussi beaucoup moins onéreux à couvrir : citons ainsi comme exemples la station d’Orléans (Densadeg + Ultrafor) et de La Morée (en Sédipac 3D + Ultrafor).
Ainsi conçues, ces stations se prêtent bien à un regroupement des ouvrages, à leur implantation dans un bâtiment ou sous un site protégé (stade, parking, parc…) : ceci permet aussi de centraliser la collecte des gaz (odeurs) en vue de leur traitement en désodorisation (voir ventilation et traitement des odeurs).
Enfin, une station compacte permet une mise en valeur architecturale plus facile.
Or, la volonté d’un maître d’ouvrage est souvent que sa station, couverte ou non, soit reconnue par ses usagers. Ceci suppose donc qu’un effort tant de pédagogie que de communication soit fait, et cela passe d’abord par la mise en valeur architecturale du site.
Un bon exemple, celui de la station de La Morée (Seine-Saint-Denis), construite pour le SIAAP, qui, par son architecture et ses façades vitrées, se fait remarquer par l’importance de son bâtiment sans imposer son rôle d’épuration.