prétraitements
Les collecteurs urbains d’eaux usées véhiculent des matières très hétérogènes et souvent volumineuses, spécialement sur des réseaux unitaires.
Un prétraitement est nécessaire de manière à protéger le relèvement des eaux brutes, les conduites contre les obstructions et les autres appareils de traitement contre l’abrasion, et plus généralement pour éliminer tout ce qui pourrait gêner les traitements ultérieurs.
Les opérations de prétraitement sont les suivantes (une station de traitement peut comporter une ou plusieurs de ces opérations, suivant son importance et la qualité de l’eau brute) :
- dégrillage ;
- tamisage ;
- dilacération ;
- dessablage ;
- dégraissage, fréquemment associé au dessablage ;
- déshuilage ;
- traitement des sous-produits : sables et graisses ;
- traitement conjoint des produits de curage de réseau et sables de station.
Des opérations similaires peuvent être à effectuer sur :
- l’eau provenant de prise d’eau en rivière ;
- les eaux résiduaires industrielles.
En revanche, le débourbage, nécessaire pour protéger certains décanteurs contre un afflux important de MES, est parfois considéré comme un prétraitement alors qu’en fait c’est une décantation statique, il sera donc traité :
- pour les débourbeurs au chapitre les décanteurs statiques ;
- pour leur insertion dans une ligne de traitement au chapitre la clarification
On notera aussi deux tendances fortes sur les stations modernes :
- disposer d’un prétraitement non seulement efficace, mais regroupé en un ensemble compact, donc plus facile à couvrir, ventiler, désodoriser ; dans ce sens les Sédipac 3D ou Densadeg 4D (floculateurs - décanteurs - flottateurs), regroupant dans le même appareil les fonctions dessablage-dégraissage-décantation, avec ou sans réactifs, constituent les appareils les plus aboutis ;
- minimiser les sous-produits à évacuer à l’extérieur, d’où les systèmes de traitement des résidus graisseux (voir le Biomaster dans le traitement spécifique des graisses) et des sables (voir Arenis dans le traitement des matières de curage: arenis), qui permettent tous deux non seulement de traiter les résidus de la station, voire de les recycler, mais aussi d’importer des graisses extérieures et les produits de curage de réseaux qui, dans les deux cas, posent des problèmes d’élimination beaucoup mieux résolus dans le cadre de la station d’épuration que toutes autres solutions proposées : infrastructure et exploitation communes : boues, retours en tête…
Les seuls sous-produits restant à évacuer sont alors les refus de grille « déshydratés » (assimilables à des ordures ménagères) et des sables réutilisables.