déshuileurs
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Deux types d’effluents industriels sont concernés :
- régulièrement huileux (production et raffinage du pétrole, huileries alimentaires, laminoirs à froid, aéroports) ;
- peu huileux, mais avec des pointes accidentelles fortes (eaux d’orage des raffineries, condensats de réchauffage de stockages, centrales thermiques à fioul, laminoirs à chaud).
Dans ces huiles, les hydrocarbures sont présents :
- soit à l’état libre ;
- soit à l’état d’émulsions mécaniques fines mais instables, plus ou moins adsorbées sur des matières en suspension ;
- soit encore, moins fréquemment, à l’état d’émulsions chimiques (ex. fluides de coupe aqueux).
Le déshuilage par gravité ne concerne que les deux premiers états et dépend de :
- la masse volumique des huiles, variant en général de 0,7 à 0,95, mais pouvant dépasser 1 avec certains hydrocarbures lourds ;
- la température dont l’élévation est toujours favorable à la séparation ;
- la viscosité dynamique des huiles, qui peut varier de quelques centièmes de Pa · s à plus de 0,2, valeur limitante pour certains procédés.
Le déshuilage de ces différents effluents comporte un ou deux stades :
- prédéshuilage, ou élimination des hydrocarbures flottants, qui peut être combiné à leur dessablage ;
- déshuilage qui, selon les finalités recherchées, élimine plus ou moins complètement les hydrocarbures dispersés (tableau 5).
prédéshuileurs gravitaires
Le rendement des ouvrages de prédéshuilage, généralement utilisés sans réactif, ne peut être quantifié :
- la densité de l’hydrocarbure et la répartition granulométrique des gouttelettes, donc leur vitesse de séparation par rapport à l’eau, sont rarement connues ;
- la nature de l’émulsion est mal définie ;
- l’échantillonnage en amont est pratiquement impossible.
Ces appareils éliminent les afflux massifs et irréguliers d’huiles, et les gouttelettes les plus grossières.
Ils sont de trois types :
séparateurs longitudinaux ( API )
Calculés suivant la norme 421 de l’American Petroleum Institute (séparation des gouttelettes de plus de 150 mm de diamètre), ils présentent des largeurs de 1,8 à 6 m et des profondeurs d’eau de 0,6 à 2,4 m.
Ces appareils sont difficiles à couvrir (nécessaire pour éviter les risques d'émissions d’odeur) et l’extraction des boues de fond y est malaisée. SUEZ a amélioré ce produit de la gamme Poseidon pour répondre au mieux aux exigences dues au couvrage et l’extraction des boues, et elle peut réaliser de tels ouvrages en atelier et les livrer complètement assemblées sur site.
séparateurs lamellaires « CPI »
L’application de la décantation lamellaire avec des plaques en matériau plastique, soit plates ondulées, espacées d’environ 4 cm, a permis de réduire les temps de séjour de quelques heures à moins de 60 minutes sinon 30. Ces appareils demandent plus d’entretien ; il est souhaitable de les utiliser sur des eaux relativement chaudes (figeage à éviter) et pauvres en matières en suspension (raclage de fond absent).
Leur construction étant modulaire, le traitement de débits élevés requiert un nombre important de modules (acceptant chacun de 15 à 30 m3 · h–1) avec des ouvrages de répartition difficiles à couvrir et à écrémer.
l'intercepteur circulaire degremont® « DCI »
Pour les applications spécifiques de l’aval pétrolier, SUEZ réalise un appareil plus compact et facile à exploiter, qui évite les sujétions précédentes :
- l’extraction des sables se fait aisément, en un seul point,
- l’extraction de l’huile se fait automatiquement par goulotte pivotante ce qui permet d’éliminer les huiles les plus fluides
- la couverture est aisée
- les critères de dimensionnement de l’API 421 sont respectés, l’appareil utilisant mieux la hauteur
Cet appareil est réalisé en béton ou acier, il peut être ouvert mais sa forme couverte tend à être préférée par les clients. Sa construction est particulièrement robuste pour tenir compte de l’arrivée possible, de façon aléatoire, de produits lourds très collants ou de quantités importantes d’huile.
Les 3 appareils DCI sont couverts et inertés à l'azote.