cas particulier de la réhabilitation de stations
Temps de lecture :L’évolution des normes de rejet, et l’augmentation du nombre d’usagers conduit à réhabiliter bon nombre d’installations.
Ces travaux, « d’extension et mise aux normes de la station », ont largement contribué à la conception de nouvelles technologies. En effet, si certaines filières permettent de réutiliser des ouvrages existants, par exemple station de relèvement pouvant accepter un accroissement de débit, décanteurs ou bassins biologiques transformés en bassins d’orage ou en stockeurs de boues, la plupart nécessite de reconcevoir l’intégralité du site pour les raisons suivantes :
- les capacités requises, rien que pour l’amélioration de la qualité du traitement, sont très supérieures à celles existantes ;
- l’état des ouvrages existants (génie civil et équipements) ne permet souvent pas d’assurer une fiabilité et une longévité suffisantes. Le coût de leur rénovation et de leur mise en conformité aux nouvelles normes dépasse souvent celui de la reconstruction d’ouvrages neufs et adaptés aux nouveaux objectifs ;
- les normes concernant la sécurité ont largement évolué et la mise en conformité des installations anciennes demande des travaux importants ;
- la problématique du site de la nouvelle station n’est plus forcément la même que celle existant à l’époque de sa conception, l’urbanisation ayant souvent rejoint le site de la station. Même si la place existe et a été préservée pour les extensions, et si le procédé peut se reconduire, les contraintes d’environnement sont souvent telles qu’il faut préférer d’autres filières (plus compactes…).
De ce fait, bien des réhabilitations de stations se résument à des aménagements limités, facilitant par exemple le phasage de travaux dans l’attente d’une refonte totale de l’installation.
On notera toutefois que les filières boues, plus modulaires, permettent plus souvent une réutilisation des installations ou des ouvrages attenants, mais ceci suppose que leur mode d’exploitation soit encore d’actualité.
Enfin, l’originalité de certains procédés se satisfait bien de forme et de capacité d’ouvrages existants pour les affecter à une fonction différente de celle initialement prévue.
Citons par exemple la technique de traitement biologique membranaire (procédé UItrafor voir bioréacteur à membranes Ultrafor et applications des membranes de clarification) ou, à un moindre niveau, les cultures mixtes (procédé Meteor), qui peuvent permettre de faire une extension de capacité, ou de nitrifier sur une station initialement prévue pour traiter le seul carbone en gardant les principaux ouvrages de la station.