influence de la minéralisation
Temps de lecture :La vitesse de corrosion du fer dans une eau déminéralisée en présence d’oxygène est minime, mais la moindre dissolution de sels initie la corrosion, et ceci selon plusieurs voies.
influence de la minéralisation globale d’une eau
Elle augmente sa conductivité et augmente donc le courant de corrosion pour un potentiel donné (voir Icorr dans la cinétique des réactions de corrosion). Des traces de chlorures ou de sulfates inférieures à 1 mg · L–1 peuvent ainsi initier la corrosion.
Les ions Cℓ–, F–, Br–, SO42–, NO3– sont stimulateurs de la corrosion. En présence de ces anions, les surtensions sont plus faibles et la dissolution de l’acier exige moins d’énergie. L’adsorption de ces anions sur les plages anodiques faciliterait la migration du fer vers l’interface : elle serait beaucoup plus forte avec les halogénures qu’avec les anions de plus forte masse atomique et/ou valence.
Les ions OH–, CrO42– et SiO32– ont, au contraire, tendance à favoriser la formation d’une couche protectrice.
l’influence des chlorures
Très connue sur les aciers inoxydables, elle est en fait aussi très forte sur les aciers doux. Ceci provient de concentrations élevées en ions Cℓ– très mobiles et attirés dans les zones anodiques qui se combinent pour former du HCℓ, empêchant toute précipitation locale d’hydroxyde de fer.
L’augmentation de la concentration d’une eau en Cℓ– accroît la probabilité de la corrosion par piqûres mais c’est l’effet synergique des ions Cℓ– et de l’oxygène qui peut être très grave.
En l’absence totale d’oxygène, la présence des chlorures peut être négligeable si les conditions de non- agressivité carbonique de l’eau sont réunies. Mais en présence d’oxygène, même en assez faible dose, le processus d’aération différentielle intervient et entraîne une corrosivité croissant rapidement avec la teneur en chlorures, ceci même avec des eaux à l’équilibre carbonique.
Un diagramme expérimental relie la vitesse de corrosion à la concentration en chlorures et à l’indice de Ryznar pour des eaux aérées (figure 9).
Elle se manifeste de trois façons :
- directement par accroissement de la conductivité ;
- indirectement, par participation au cycle des bactéries sulfatoréductrices et au développement des corrosions bactériennes ;
- dans un processus particulier de dégradation du béton (voir dégradation des bétons).