substances nocives
Temps de lecture :Comme tous les organismes vivants, les bactéries sont sensibles à la présence de certaines substances dites toxiques ou bactériostatiques. Au-delà d’une dose spécifique, ces substances inhibent le développe-ment bactérien et réduisent l’efficacité de tout traitement basé sur leur métabolisme. Elles peuvent être organiques (phénols, alkylarylsulfonates, hydroxylamine…) ou inorganiques (métaux lourds, métaux de transition, cyanures, sulfures…). Le tableau 9 présente à titre indicatif les seuils de toxicité reconnus de dif-férentes substances en épuration biologique aérobie.
La nature des substances toxiques et leur seuil de toxicité varie en fonction du type de bactérie impliqué (ex. : il suffit de 0,2 à 0,3 mg · L–1 de zinc pour inhiber le fonctionnement d’une déferrisation biologique). En particulier, il est à noter que la valeur limite de certains composés peut être largement augmentée moyen¬nant une acclimatation adaptée (cas du phénol, du formaldéhyde, des alkylarylsulfonates, des sulfures, des cyanures…).
L’inactivation des micro-organismes constitue par ailleurs l’objectif des traitements de désinfection. Ces derniers mettent en œuvre une substance capable d’agir par dénaturation des protéines (désinfection au sens strict) ou à un niveau métabolique défini (action spécifique des antiseptiques et antibiotiques). La désinfection des eaux peut être effectuée par différents moyens, par addition d’ions lourds (Ag2+, Cu2+), irradiations diverses (UV, neutrons, rayons X…), divers peroxydes (O3, H2O2, acide peracétique…) ; néanmoins, pour les débits élevés, seules l’addition d’oxydants forts (O3 ou composés de Cℓ2) ou l’irradiation UV sont employées, voir oxydation et réduction et oxydation-désinfection.