caractéristiques des boues
Temps de lecture :facteurs caractérisant la nature de la boue
On trouvera au chapitre examen des boues les principaux protocoles analytiques correspondant aux caractéristiques ci-après :
- MS = matières sèches (105 °C) : totalité des matières en suspension et des matières solubles ;
- MES = matières en suspension (105 °C) : totalité des matières en suspension. Critère majeur à prendre en compte dans les calculs de la filière boue ;
- pertes au feu 105°-180 °C : eau de cristallisation des sels, eau liée aux hydroxydes, certaines matières très volatiles et combustibles (huiles, cellulose) ;
- pertes au feu 105°-250 °C : on considère que toute la cellulose est brûlée ;
- pertes au feu 105°-550 °C : analyse la plus classique. Des matières dites volatiles (MV) sont souvent assimilées aux matières organiques (MO). Avec certaines boues, il peut y avoir des écarts (voir examen des boues). On les exprime en général sous la forme du ratio :
- Pertes au feu 550°-900 °C : essentiellement le CO2 de la décomposition des carbonates.
- composition élémentaire pondérale (surtout pour les boues organiques) :
- CHONS : Intéressant pour les filières stabilisation, valorisation agricole et incinération (pouvoir calorifique). L’analyse des glucides, lipides, protéines, certes difficile, est d’un intérêt certain.
- Métaux (Fe, Aℓ, Mg, Cd, Hg, Zn, Cu, Cr, Pb, Ni…).
- Silice et analyse granulométrique.
- Sels de calcium (carbonates et sulfates).
- Potassium.
- Phosphates.
- PCB et HAP et autres toxiques éventuels ;
- température, pH, potentiel d’oxydoréduction (EH), conductivité ;
- alcalinité (TAC en équivalents CaCO3) et AGV (acides volatils en équivalents Acide Acétique) ;
- graisses (exprimées en SEH généralement : substances extractibles à l’hexane) ;
- taux de fibres (cellulosiques) : généralement au tamis de 500 m (parfois 350 m) ;
- agents pathogènes : Entérovirus, salmonelles, œufs d’helminthes viables et d’autres selon les utilisations (coliformes, e-coli…) ;
- salinité, chlorures : important pour le choix des matériaux ;
- taux d’eau liée aux MES: par mesures thermogravimétriques, permet d’approcher la notion de siccité limite ;
- qualité de l’eau interstitielle des boues : DBO5, DCO, PT, NK, NH4, pH, TAC, salinité. Ces éléments permettront d’estimer les retours en tête de la station dus à la filière boue.
facteurs caractérisant la structure de la boue
La structure de la boue est caractérisée par les facteurs suivants :
- viscosité apparente en rapport avec le comportement rhéologique : les suspensions boueuses sont des liquides non-newtoniens. La valeur trouvée va dépendre du type de rhéomètre utilisé (rhéomètres à cylindres coaxiaux, à hélices…) et de la contrainte (énergie de cisaillement) appliquée.
La viscosité d’une boue doit donc être donnée en précisant le type de rhéomètre et la contrainte appliquée.
- test de pénétrométrie : permet d’avoir un indice de comparaison pour estimer la structure plus ou moins pâteuse d’un gâteau de déshydratation ;
- tenue en tas : important pour la conception des stockages de boue. Une boue est considérée comme « solide » lorsque, mise en tas sur une hauteur de 1 m, elle forme un angle d’au moins 30° avec le sol ;
- granulométrie : pour les boues séchées thermiquement.
À noter la plus grande difficulté pour estimer la proportion de particules inférieures à 500 μm. En effet, les cribles utilisés produisent par attrition des fines s’ajoutant à celles de l’échantillon initial.
facteurs caractérisant le comportement d’une boue en cours de déshydratation
Le comportement d’une boue en cours de déshydratation est caractérisée par les facteurs suivants :
- aptitude à l’épaississement : voir tests de drainabilité et épaississement ;
- caractérisation de la filtrabilité, de la compressibilité, de la siccité limite et de la centrifugabilité : voir examen des boues, centrifugation et filtres-presse.