la maintenance
Temps de lecture :Pendant longtemps, les installations de traitement d’eau n’ont pas été considérées comme des sites industriels à part entière et, à ce titre, la maintenance y était traitée de façon accessoire, au risque parfois d’être négligée.
Le besoin de maîtriser ce patrimoine à la complexité technique croissante alliée au souhait d’une fiabilité toujours plus grande font que la maintenance est maintenant devenue une activité stratégique pour garantir :
- la continuité du service et donc la qualité du traitement ;
- la rentabilité des investissements, en augmentant leur durée de vie des équipements.
L’objectif est simple : optimiser la disponibilité fonctionnelle tout en minimisant le coût d’exploitation global, ce que résume la figure 16.
Pour atteindre sa pleine efficacité, cette activité requiert de :
- recenser des caractéristiques techniques de tous les équipements ;
- définir les opérations de maintenance, leur nature, leur fréquence et leur durée ;
- disposer d’outils de planification et de contrôle ;
- constituer et gérer un stock de pièces de rechange ;
- évaluer statistiquement la fiabilité et le coût de maintenance de chaque équipement;
- publier des indicateurs pour en apprécier l’efficacité.
Pour ce faire, il est de plus en plus courant d’avoir recours à un logiciel de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) dont les fonctionnalités sont résumées sur le graphique (figure 17).
la GMAO
L’offre du marché dans ce domaine peut sembler pléthorique, elle est surtout constituée de progiciels (logiciels programmables) qui ont un spectre large essentiellement ciblé sur le secteur de la grande industrie (automobile, pétrole…). Ces produits offrent des fonctionnalités certes étendues mais le plus souvent surdimensionnées. Il en résulte généralement une architecture complexe et une ergonomie perçue comme trop lourde pour une installation de traitement d’eau.
Face à ce constat, il peut être tentant d’utiliser le logiciel de supervision pour déclencher des opérations de maintenance, mais cette approche très limitative n’autorise pas une véritable gestion, en particulier tous les aspects de suivi et de statistiques sont quasi systématiquement occultés.
Or, la GMAO est un facteur de rigueur dans le suivi des équipements et permet la détection des maillons faibles d’une installation. Elle peut impliquer une remise en cause parfois salutaire des habitudes de maintenance. En particulier, elle exige la mise à jour de la nomenclature des équipements et l’examen détaillé de leurs exigences en terme de maintenance.
La GMAO s’inscrit donc parfaitement dans une démarche Qualité.
Il ne faut surtout pas négliger le facteur humain car le fonctionnement de la GMAO suppose un retour d’information rigoureux. Il est donc indispensable que les opérateurs soient impliqués et conscients de l’intérêt de la mise en place de l’outil.
L’application doit donc être d’un abord simple et intuitif. Il est également déterminant de ne pas aller trop loin dans la définition des unités maintenables et le détail des opérations de maintenance faute de quoi le ratio intérêt/temps de saisie peut rapidement s’avérer défavorable.
le logiciel aquamaint
Il a étédéveloppé par SUEZ pour répondre aux exigences énumérées ci-avant. Par ailleurs :
- son ergonomie respecte les standards les plus reconnus du monde informatique mais il utilise une architecture informatique qui simplifie son déploiement et sa maintenance ;
- la souplesse de ses fonctionnalités permet de l’adapter aux exigences de sites de taille et donc d’organisation très différentes ;
- il peut facilement s’interfacer avec d’autres applications (ex. : la supervision…) ;
- son ouverture permet l’intégration d’information tierces (ex. : documentation numérique, plans, photos…).
Aquamaint propose toutes les fonctions nécessaires et suffisantes à une parfaite gestion de la maintenance (figure 17). À ce jour, il est utilisé sur plusieurs centaines de sites de 10 000 à 2 000 000 EH.