conditionnement des eaux de chaudières

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Le traitement et le conditionnement de l’eau doivent répondre aux trois objectifs prioritaires suivants :

  • maintien de l’échange thermique par prévention de l’entartrage et de la formation de dépôts sur les parois ;
  • protection contre la corrosion ;
  • qualité de la vapeur produite.

Les postes de traitement de l’eau assurent l’épuration et le dégazage de l’eau d’appoint ou de l’eau alimen­taire. Le conditionnement est le complément indispensable du programme de traitement et comporte l’introduction rationnelle de « produits de conditionnement » au moyen de groupes de dosage.

Parmi les produits les plus utilisés, on peut citer :

  • les phosphates : associés à l’alcalinité de l’eau de chaudière, ils neutralisent la dureté par formation de phosphate tricalcique, composé insoluble que l’on peut disperser puis évacuer par les purges de fond ou par les purges continues. Pour les systèmes où l’eau alimentaire est à moins de 1° TH, les phosphates sont utilisés pour contrôler l’alcalinité ou le pH de l’eau en chaudière et par conséquent, permettre d’éviter la corrosion acide ou alcaline des parois internes de la chaudière. On les associe souvent à des dispersants naturels et/ou de synthèse ;
  • polymères naturels : lignosulfonates, tanins ;
  • polymères de synthèse : polyacrylates, copolymère acrylate/styrène sulfonates qui ont également un rôle de séquestrants ;
  • les séquestrants : tel que l’EDTA qui permettent de maintenir les impuretés en solution ;
  • les phosphates organiques qui apportent une inhibition avec effet de seuil ;
  • les réducteurs d’oxygène : sulfite de sodium, bisulfites, tanins, hydrazine carbohydrazine, hydroqui­none, dérivés de l’hydroxylamine (DEHA)… Ces réducteurs, catalysés ou non, permettent la rétrograda­tion des oxydes (ex. Fe2O3 → Fe3O4), la réduction de l’oxygène dissout ainsi que, pour certains, la passivation des surfaces métalliques. Leur choix et leur dosage, diffèrent suivant que l’on dispose ou non d’un dégazage thermique et suivant l’utilisation de la vapeur (certains produits tels que l’hydrazine sont interdits en industrie agroalimentaire).
  • les antimousses ou antiprimage, mélanges de tensioactifs qui modifient les tensions superficielles du liquide et suppriment les mousses réduisant ainsi l’entraînement de fines gouttelettes d’eaux dans la vapeur (primage).
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