destruction des fluides aqueux

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émulsions

Pour ces fluides contenant des hydrocarbures ou autres corps non miscibles à l’eau, plusieurs techniques sont possibles :

  • cassage à chaud (65 à 80 °C) par voie acide (pH 1 à 2) avec un agent de coagulation minéral (Aℓ ou Fe). Après un temps de contact à définir par essais, les huiles relarguent et sont séparées par décantation natu­relle ou par centrifugation. Une finition peut être assurée par flottation à l’air dissous. Dans le cas con­traire, les effluents devront être dirigés vers une STEP ;
  • cassage à froid avec des désémulsifiants organiques. Des essais jar-tests permettent de vérifier la vali­dité de ce procédé et d’en définir le temps de contact nécessaire. Les résultats obtenus sont similaires à ceux du cassage à chaud mais celui-ci produit moins de boues, il est donc souvent le plus économique lorsqu’il peut être employé. La figure 66 donne le schéma valable pour les deux types de cassage ;
traitement fluide aqueux émulsion cassage chimiqueImage sécurisée
Figure 66. Traitement d’émulsion par cassage chimique
  • ultrafiltration : ce procédé évite l’emploi de réactifs et permet d’obtenir une eau traitée de meilleure qua­lité. Cette technique doit être validée par des essais pilote qui détermineront la faisabilité ainsi que les ris­ques de colmatage des membranes. Le concentrat obtenu contiendra entre 30 et 50 % d’huiles à envoyer vers une incinération ou vers un centre agréé de destruction (figure 67) ;
traitement fluide aqueux émulsion  bâchées UFImage sécurisée
Figure 67. Traitement d’émulsion en bâchées par UF
  • évaporation : ce procédé permet d’obtenir un condensat sans MES (huileuses ou non) mais qui contien­dra quand même de la DCO (produits à faible point d’ébullition). Il devra donc être envoyé vers une STEP. Le résidu pâteux contenant les huiles sera à envoyer à l’incinération. Il contiendra plus de 80 % d’huiles. Cette technique permet un traitement efficace mais ne s’applique qu’à des débits assez faibles (5 m3 · h–1 maximum).

Remarque : l’élimination préalable des huiles libres est toujours nécessaire (figure 68).

traitement fluide aqueux bains usés évaporationImage sécurisée
Figure 68. Traitement des bains usés par évaporation

fluides semi-synthétiques

Ceux-ci étant plus pauvres en hydrocarbures, les dispositions précédentes restent valables mais les abatte­ments de DCO sont moindres que pour les émulsions.

Ces traitements doivent être suivis de traitements complémentaires : épuration biologique (après dilution si toxicité).

fluides synthétiques

Les destructions par évaporation et/ou par incinération restent les seules dispositions possibles. Toute­fois, une ultrafiltration permettra d’éliminer toutes les huiles libres parasites (fuites des machines-outils, hui­les apportées par les pièces) et ainsi de prolonger considérablement la vie des fluides, limitant ainsi leur cadence de rejet.

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