la gestion de l'après-mine
Temps de lecture :Une fois leurs ressources épuisées ou lorsque la rentabilité de l’exploitation décroît, les sites sont fermés, laissant une « friche minière » qui n’est pas sans risque pour l’environnement : impacts sur les eaux, risques de mouvements de terrain et risques gazeux.
Les sites abandonnés où le pompage de l’exhaure n’est plus assuré se remplissent d’eaux d’infiltration et de nappe qui se chargent de différents métaux et qui, en débordant dans les aquifères ou cours d’eau, provoquent une pollution conséquente. C’est typiquement le cas des minerais contenant des sulfures métalliques (Fe, Pb, Zn…). En effet, avec le temps, l’action des bactéries oxyde les sulfures en acides sulfuriques en libérant les métaux correspondants.
Il s’agit alors de traiter ces sources polluées afin d’en éliminer l’acidité et les métaux (problème voisin de celui des AMD ).
Pour exemple, nous avons traité les effluents d’une ancienne mine de Pb, Zn et Ag selon le schéma suivant :
- oxydation du fer bivalent en trivalent avec de l’air ;
- neutralisation et précipitation des hydroxydes métalliques ;
- décantation ;
- filtration finale pour éliminer les dernières traces de MES qui sont des hydroxydes de métaux
Avec les résultats suivants (tableau 45) :
Ce traitement a été prévu pour 20 ans, la diminution progressive de la teneur en métaux des effluents devant alors redevenir compatible avec le milieu naturel.
L’emploi d’un Densadeg pour la clarification n’avait pas été retenu à cette époque vu le débit assez faible à traiter (100 m3 · h–1), pourtant, il serait aussi ici le meilleur choix.
Le tableau 46 est, lui, tiré des résultats obtenus aux États-Unis sur les eaux du tunnel Argo à Idaho Springs où l’on constate les excellents résultats obtenus sur un système identique mais à plus gros débit, comportant Densadeg et filtre Greenleaf (toutes les concentrations en métaux étant exprimées en ppm).