critères de choix des oxydants et désinfectants
Temps de lecture :Les principaux éléments à considérer pour sélectionner la meilleure technique d’oxydation et de désinfection sont énumérés dans le tableau 15. Il peut s’avérer que la combinaison de plusieurs techniques soit judicieuse pour parvenir à l’objectif tout en optimisant la réponse aux différents critères énoncés (à pondérer selon les risques encourus).
Comme évoqué précédemment, dans tous les cas d’applications envisageables et quel que soit l’agent impliqué, l’efficacité de traitement dépend fortement de la qualité de l’eau, en rapport avec les réactions en compétition, et de l’adéquation des conditions de mise en œuvre aux vitesses réactionnelles. Si l’accès à ces dernières est relativement aisé en ce qui concerne l’oxydation des composés organiques et minéraux, des incertitudes peuvent persister quant aux vitesses d’inactivation des micro-organismes. Du fait de :
- la dispersion des résultats ;
- la difficulté de prendre en compte les phénomènes de latence et de ralentissement;
- la difficulté de bien distinguer l’influence de la dose d’agent désinfectant par rapport à celle du temps de séjour.
Cet aspect est particulièrement important pour la désinfection des eaux de consommation.
Les résultats des oxydation et désinfection par le chlore, oxydation et désinfection par le dioxyde de chlore, oxydation et désinfection par l'ozone, la désinfection par ultraviolets donnent, sur les mêmes micro-organismes, les CT des différents réactifs permettant de les inactiver et de ce fait de comparer leur efficacité. Le concept de CT bien que simple pour rendre compte de l’efficacité d’un désinfectant (d’où son emploi ci-avant) est simplificateur et aujourd’hui, on s’accorde à penser qu’une relation du type CnTm (modèle de Hom) est plus représentative. Quelle que soit la relation CT ou CnTm en dimensionnement ou en contrôle, l’évaluation de C et de T doit être effectuée avec précaution :
- T correspond au T10 qui caractérise l’hydraulique du réacteur ou de chaque compartiment de celui-ci ;
- C peut être approchée par différentes méthodes :
- la méthode « effluent », basée sur les concentrations résiduelles en désinfectant en sortie du réacteur, est la plus simple à mettre en œuvre et la plus sécuritaire ;
- la méthode « moyenne géométrique » prend en compte la concentration moyenne intégrée sur le temps de séjour hydraulique ;
- la méthode « réacteur CSTR » qui rend compte des avancées sur l’établissement des modèles cinétiques d’inactivation incluant le calcul de la concentration en désinfectant en tout point du réacteur (méthode et modèles reconnus par l’USEPA). (Voir oxydation et désinfection par l'ozone figure 26 avec intégration de l’aire sous la courbe C).
Le contrôle de la désinfection physique par UV est quant à lui assuré par la certification des appareils et la mesure (par capteur UV) de l’intensité d’irradiation réellement émise par les lampes (voir les réacteurs en eaux potables).