caractérisation des boues/classification

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La caractérisation d’une boue est fondamentale pour le choix de la méthode de traitement qui lui est appli­cable ainsi que pour la prévision des performances des appareils à employer. Le tableau 71 propose une classification des différentes boues en fonction de leur origine et de leur composition.

Boue liquide - boue pâteuse - boue solide - boue sècheImage sécurisée
Photo 10. Boue liquide - boue pâteuse - boue solide - boue sèche

Deux caractères majeurs sont à la base de cette classification :

  • caractère organique ou minéral : le caractère organique entraînera généralement la nécessité d’une sta­bilisation des matières organiques ou permettra une dernière étape d’oxydation thermique ;
  • caractère hydrophile ou hydrophobe : la déshydratation de la boue liquide sera d’autant plus difficile que les matières en suspension seront très liées à l’eau, donc hydrophiles.

Cette composition dépend à la fois de la nature de la pollution initiale de l’eau et des procédés d’épuration auxquels cette eau a été soumise : traitements physiques, physico-chimiques, biologiques.

classe organique-hydrophile

C’est une des classes les plus étendues. Les difficultés de déshydratation de ces boues sont dues à la pré­sence d’une fraction importante de colloïdes hydrophiles. Se rangent dans cette catégorie toutes les boues résultant du traitement biologique d’eaux résiduaires, et dont la teneur en matières volatiles peut atteindre 90 % de la totalité des matières sèches (eaux résiduaires d’IAA, de chimie organique, par exemple).

classe minérale-hydrophile

Ces boues contiennent des hydroxydes métalliques formés au cours des procédés physico-chimiques par précipitation d’ions métalliques présents dans l’eau à traiter (Aℓ, Fe, Zn, Cr).

classe huileuse

Elle est caractérisée par la présence dans les effluents de quantités même faibles d’huiles ou de graisses minérales (ou animales). Ces huiles sont en émulsion ou adsorbées sur les particules boueuses hydrophiles ou hydrophobes, en particulier sur les flocs biologiques (ex. : traitement d’eaux résiduaires de raffinerie).

classe minérale-hydrophobe

Ces boues sont caractérisées par un taux prépondérant de matières particulaires à faible teneur en eau liée (sables, limons, scories, battitures, sels cristallisés…), typique des traitements de débourbage d’eaux pota­bles ou des boues de certains traitements primaires en ERI.

classe-minérale-hydrophile-hydrophobe

Ces boues comprennent principalement des matières hydrophobes mais auxquelles sont mélangées suf­fisamment de matières hydrophiles pour que l’influence défavorable de celles-ci en déshydratation devienne prépondérante. Ces matières hydrophiles sont souvent les hydroxydes métalliques résultant de la précipitation des coagulants minéraux (sels de Fe et Aℓ).

classe fibreuse

Ces boues sont généralement faciles à déshydrater sauf lorsque la récupération poussée de fibres fait évo­luer cette classe vers le type hydrophile, par suite de la présence d’hydroxydes ou de boues biologiques.

Ayant le plus souvent à traiter des mélanges de boues, toute élaboration d’une filière boue débutera par une estimation des différents ratios massiques de coprésence : ratio organique/minéral et ratio hydrophile/ hydrophobe.

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