les eaux naturelles
Temps de lecture :Les réserves disponibles d’eaux naturelles sont constituées des eaux souterraines (infiltration, nappes), des eaux desurface stagnantes (lacs, retenues de barrages) ou en écoulement (rivières, fleuves) et des eaux demer.
On trouvera successivement dans ce qui suit :
- une présentation succincte de ces trois types de ressources ;
- les principes de base des cycles principaux s’y déroulant, pour les éléments concernant en priorité l’écologie et le traitement des eaux (carbone, azote, phosphore, soufre, fer, manganèse) ;
- enfin, des notions sur les dégradations menaçant les eaux douces continentalesþ: eutrophisation, pollutions diverses (chimique, radioactive…).
En France, les prélèvements annuels d’eau douce totalisent environ 40 milliards de m3 (40 km3), dont approximativement 60 % pour les centrales thermoélectriques, 15 % pour l’approvisionnement en eau potable, 13 % pour l’agriculture et 12 % pour l’industrie.
Ces prélèvements représentent une demande un peu inférieure à 700 m3 · an–1 par habitant, ce qui place la France en situation moyenne dans une échelle des demandes allant de très faible (< 100) à très forte (> 2 000), du fait dans ces derniers cas de l’importance de l’irrigation (exemple type, les États-Unis).
Pour faire face à ces prélèvements, on estime que la ressource totale renouvelable est, à l’échelle du globe, de 40 000 km3·an–1, mais comme le fait apparaître la carte figure 1, avec des disparités considérables. Ceci est d’autant plus vrai que la disponibilité moyenne par habitant, au moins pour les états assez vastes, cache des différences locales importantes, ex. : nord-est des États-Unis très riche en eau par rapport au sud-ouest aride, nord chilien désertique par rapport au sud très riche en eau…
L’ONU, avec le World Water Council, considère qu’un état de tension sur les ressources (« stress hydrique ») apparaît dès que les ressources renouvelables sont inférieures à 1 700 m3 · hab–1 · an–1, et devient critique à partir de 1 000 m3 · hab–1 · an–1 ; on voit que de nombreux pays ont déjà atteint ou atteindront rapidement cette limite (voir croissance démographique) et devront donc recourir, soit à des transports d’eaux à très longues distances (voire transfrontaliers), soit plutôt aux nouvelles ressources que constituent la réutilisation des eaux résiduaires et/ou le dessalement de l’eau de mer, sans oublier les gisements potentiels constitués par la lutte contre les fuites des réseaux et autres gaspillages.