estimation de la pollution des eaux de temps de pluie
Temps de lecture :Surverses de réseau unitaire ou même déversement de réseau séparatif, les eaux excédentaires de temps de pluie apportent au milieu naturel des quantités de pollution significatives et lorsqu’une station d’épuration fonctionne normalement sur les eaux de temps sec, elles deviennent les principaux contributeurs à la pollution du milieu naturel. C’est ce qu’illustrent les tableaux 32 et 33 sur des exemples de la région parisienne.
Si l’on veut améliorer cette situation il est possible :
- soit de traiter au fil de l’eau (voir exemples de filières typiques) les dites eaux excédentaires ex. traitement physico- chimique ;
- soit de les stocker et renvoyer à petit débit sur les stations d’épuration.
On notera que les eaux de ruissellement contiennent surtout des matières en suspension (lessivage des sols imperméabilisés) et l’on peut considérer qu’environ 85 % de la DCO et de la DBO, 70 % de l’azote (NK), 90 % des hydrocarbures et plus de 95 % des métaux (Pb, Zn, Cu) y sont sous forme particulaire.
De même, les eaux de ruissellement contiennent en général plus de métaux, en particulier Zn, Cd, Pb provenant des corrosions des toitures, tuyauteries de descente, usure des pneumatiques, résidus de combustion des hydrocarbures… Elles contribuent aussi à la pollution microbienne (lessivage des déjections animales en particulier) et les réseaux séparatifs lors des premières heures d’orages montrent des concentrations voisines de celles des eaux résiduaires de temps sec par exemple. 108 coliformes totaux·100 mL–1.