la centrifugation: ses atouts et ses contraintes
Temps de lecture :Indéniablement, la centrifugation s’est imposée sur le marché de la déshydratation cette dernière décennie. Cela est dû principalement à ses atouts :
- déshydratation en continu dans une enceinte close, réduisant les nuisances olfactives et le coût de désodorisation des locaux ;
- installation compacte dans un atelier restant salubre et propre s’il est bien conçu (le lavage des machines est automatique) ;
- travail possible sans surveillance si la boue est relativement constante. Toutes les sécurités mécaniques font partie de l’équipement standard et grâce aux nouveaux capteurs de concentration des boues, l’automatisation de l’atelier devient fiable ;
- augmentation significative des siccités qui, sur certaines boues, s’approchent de la siccité du filtre- presse (4 à 6 points de mieux de siccité par rapport aux anciennes machines basse pression). Voir tableau 21 où siccité et consommation de polymère sont comparées à celles de filtres à bandes ;
- adaptation à tous types de boues, même les plus difficiles et notamment aux boues huileuses ;
- fonctionnement in-line (sans bâche tampon) lorsque la centrifugeuse précède un sécheur thermique ou un four ;
- déshydratation sans médium filtrant donc sans les contraintes associées (lavage…) ;
- possibilité, très rapidement, de modifier les fonctions de la machine : d’une déshydratation plus ou moins poussée à un épaississement plus ou moins soutenu et cela par simple modification des variables opérationnelles des centrifugeuses haute pression.
En revanche, certaines sujétions restent fortes, sans toutefois remettre en question le succès de cet appareil : fortes consommations de polymères (tableau 21), consommations élevées d’énergie, protection contre le bruit inévitable, maintenance réduite mais spécialisée, obligation d’un appareil en secours dans beaucoup de cas.