cas particulier des émulsions

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Les conditions de floculation des émulsions d’hydrocarbures ou d’huiles dépendent de la nature de celles- ci :

  • émulsions mécaniques, relativement instables et caractérisées, après prédécantation statique d’une heure, par une taille des micelles d’une dizaine à une centaine de microns ;
  • émulsions chimiques, relativement stables en raison soit de la nature des hydrocarbures (asphaltènes, naphténates), soit de la coprésence d’agents dispersants (sels alcalins, détergents…). Elles sont caractéri­sables, après prédécantation statique d’une heure, par une taille des micelles de 0,1 micron (microémul­sions) à une dizaine de microns et une concentration en hydrocarbures très variable, entre 100 mg · L–1 (effluents de complexes pétrochimiques) et 50 g · L–1 (fluides aqueux de coupe).

Le processus de coagulation de ces émulsions comporte, comme pour les colloïdes, une neutralisation du potentiel zêta, mais ensuite les mécanismes de coalescence des gouttelettes peuvent être prédominants.

Dans le cas d’émulsions mécaniques, leur traitement peut comporter une déstabilisation ou coagulation partielle par coagulant organique directement suivie d’une filtration coalescente ou d’une flottation.

Le traitement des émulsions chimiques doit comporter une coagulation complète suivie d’une floculation et d’une séparation par flottation à l’air dissous.

De plus en plus on utilise des membranes d’ultrafiltration pour effectuer directement la séparation gout­telettes/eau sans avoir besoin de déstabiliser l’émulsion ; au contraire, plus celle-ci est stable, plus on peut la concentrer en évitant qu’elle ne filme la membrane. On obtient ainsi un concentrat contenant jusqu’à 30-40 % d’huile et une phase aqueuse exempte d’hydrocarbure.

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